Samuel avait quitté son appartement bien tôt ce matin là. Il en avait d'ailleurs été de même pour les quatre derniers matins qui ont précédés. Son petit appartement était niché au dernier étage d'un petit bâtiment généreusement offert par la Fal'Cie pour mener à bien sa mission. En effet, ce dit bâtiment n'était qu'à quelques minutes de l'endroit où la cible - C'est comme ça qu'on lui avait appris à désigner les supposés pulses - avait été repéré il y a de ça quelques jours. C'était un café, d'une grande chaine spécialisée dans le café, justement. Le genre d'endroit où si vous y passer la journée durant, assis à une table, à surveiller l'entrée et ça pendant presque une semaine durant, vous passez inaperçue. C'est plutôt pratique lorsque vous avez à filer quelqu'un qui, statistiquement, avait toute les chances de se trouver ici au moins une fois dans le mois.
Sam avait poussé la porte de l'enseigne. Il était encore relativement tôt, et c'est sans surprise qu'il s'aperçut du peu de monde qu'il y avait dans l'endroit. Il se plaçât dans le queue tout en jetant un coup d'œil aux alentours pour vérifier s'il n'était pas déjà installé à une table. Ce fut rapidement son tour et une jeune femme vint alors prendre sa commande.

- Ce sera quoi pour vous monsieur.
- Sans sucre
- Très bien.

Les cliquetis de la caisse se firent entendre avant qu'elle lui annonce les 4 dollars qu'il avait à payer. A contre cœur, il sorti sa monnaie de sa poche et la lui donna. Ce genre de chose ne rentraient pas vraiment dans les notes de frais de la Fal'Cie. Il avait bien essayé une fois, mais on lui avait violemment ris au nez et affirmer que ce qu'il avait appelé des "initiatives" seraient retenus sur son salaire. Sam était encore un bleu. C'était le rat de bibliothèque qui voulait voir du monde et devenir un véritable agent, pas juste un chercheur. On lui avait offert d'opérer sur certaines mission "musclée", mais c'était réellement sa première où il devait déblayer le terrain.
D'après le dossier, la Fal'Cie elle même ne savait pas de quoi était capable le jeune homme dont il était sur la trace. Il savait juste que d'après certaines statistiques qu'il était probablement l'un d'eux. Il ne l'avais pas encore aperçu depuis le début de sa mission. Il avait cependant mémoriser son visage, et au cas où, il avait sa photo dans sa poche.
Au fil des gorgées, il se demandait comment il allais bien pouvoir l'aborder. Il se pourrait que ses pouvoirs ne se soient pas encore manifestés, ou qu'il soit, au final, un simple humain. Il le prendrait vraiment pour un fou s'il allait le voir en lui disant. "Coucou, je viens parce que tu sais faire des choses bizarres. Viens avec moi, j't'emmène au QG, on va essayer de te soigner". Samuel avait eu vent de certains "enlèvements" de la part de la Fal-Cie qui étaient toujours musclés, et pourtant pas toujours pertinentes. Au labo, on leur envoyait souvent le résultat du zèle de certains agents - et souvent dans un sale état - pour se rendre compte qu'il ne présentaient en rien un pulse en puissance. Il était aussi partisan du principe de précaution, où mieux valait attraper des humains que de laisser des pulses en libertés, mais il préférait quand même éviter tout malentendu s'il le pouvait. Surtout que personne ne savait encore rien de lui.

Cette journée, Garrett la vivrait sous l’appréhension la plus totale. En effet, c’étais aujourd’hui qu’il emménageait dans son nouvel appartement. Un petit appartement en pleine banlieue et ce, à quelques mètres d’un café populaire, son endroit de prédilection. N’avez-vous jamais ressenti le besoin de penser de douloureuses blessures ? Pour lui, le café agissait comme le plus puissant des alcools. Ainsi il pourrait vivre en paix, sans se pervertir de la sorte.

Les lourds cartons étaient encore dans l’entrée. Il s’assis sur l’un deux, puis regardant l’ensemble de la pièce, laissa échapper un soupire de tristesse. Un nouveau chez soit. Pourquoi était-ce ci difficile de repartir à neuf ? M’enfin, repartir à neuf, c’est vite dis. Le beau designer avait trouvé l’emploi rêvé chez Prada. Certes, il avait des horaires pas possible et franchement, il se serait flingué la première journée, mais il n’a jamais renoncé. S’il avait baissé les bras au premier obstacle, il ne saurait pas ici aujourd’hui, il le savait. Cette pensée le réconforta un moment, puis il revint lucide. Luke était disparu... Il devrait bientôt le retrouver, apprendre ce qui se passait. Avant tout, fallait-il encore être prêt à accomplir cette éprouvante tâche. Comme l’on dit si bien, on ne va pas à la guerre sans plan d’attaque, sans armes, sans munitions... Il ouvrit quelques cartons, son cardigan lui donnait des airs de poète à la dérive, mais n’importe quel femme aurait considérer cela sexy. Il était une bombe, un gigolo, peut-être que oui, peut-être que non... Cette camériste, il avait bien joué avec elle. Oui, mais il avait changé. Vraiment ? Le croyait-il suffisamment ? Garrett n’avait plus les idées claires, peut-être était-ce du à cette heure précoce. Un café ? Oui, pourquoi pas, pensa-t-il en attrapant l’un de ses nombreux uniformes de travail. Quoi ! Vous pensiez que Prada laisse ses employés défiler dans les rues sans avoir une garde-robe bien remplit ? Ainsi, armé de son Trench-coat en coton croisé, il tituba tel un cadavre jusqu’au Starbucks. Il y avait, malgré l’heure, une foule à la caisse enregistreuse.

- Pardonnez-moi, un Frappuccino s’il vous plaît.

Il alla s’asseoir non loin d’une fenêtre. Il aimait bien voir le soleil se lever sur la ville. Cela l’emplissait d’une certaine force de vivre si l’on peut dire. Il se frotta les mains. Il connaissait l’existence de sa mutation depuis peu, il était au courant qu’elle le tuerait un jour où l’autre… Qu’elle détruisait son cerveau… Néanmoins, il gardait se secret bien enfouit au font de lui. Ces informations sur l’organisation Fal’Cie était encore brumeuse.