HOT AND COLD ♣ Joyce & Seth

Le soleil ...
Rien de mieux pour se ressourcer qu'une après-midi en tee-shirt à Central Park par un temps radieux ! J'ai toujours aimé m'exposer au soleil, sentir la chaleur sur ma peau. Pourtant tout prouverait que je suis plutôt du genre à l'éviter, en particulier à cause de mon "don". Allez savoir pourquoi, je suis capable de contrôler la glace, la créer, la faire changer de forme. Je n'ai jamais été du genre à sortir par un temps glacial, alors imaginez mon incompréhension le jour où je découvris que de mes mains, sortaient des icebergs miniatures. Mais je ne regrette rien du tout ! C'est ma petite particularité & j'en suis fière ! J'ai enfin put me démarquer des autres, être encore une fois différente d'eux, & dans un sens, supérieure à eux. C'est comme ça, je déteste être banale, ou pire, qu'on ne me remarque pas. Il faut toujours qu'on ait les yeux posés sur moi pour que je me sente bien. Comme pour le soleil !

Cette journée-là j'étais étendue sur une serviette, lunettes de soleil sur mon nez, à profiter des rayons bienfaisant de cet astre de feu. Je n'étais pas la seule à faire de même, car dès que le printemps refait son apparition, la plupart des New-Yorkais viennent pique-niquer ou organiser des sorties à Central Park. Je respirais l'air frais, écoutais les enfants s'amuser autour de moi, les oiseaux chanter, bref ! Un vrai moment de plaisir. Cet instant était tout simplement parfait. Il ne me manquait plus qu'une boisson à ma droite & j'aurais été la fille la plus comblée du pays. Je décidais donc de me lever en chercher une chez le marchand de glaces ambulant. Vous savez l'homme qui a une petite camionnette & qui vent des glaces, des sodas, des hot-dogs même ? Une chance pour moi, il n'avait pas l'air trop débordé car je pouvais voir seulement trois personnes faire la file face à lui. Parmi elles, il y avait une petite fille tenant la main à sa mère, & un homme, brun en l'occurrence. Je ne sais pas trop pourquoi, mais j'avais l'impression de le connaitre. Peut-être sa coupe, ou la façon qu'il avait de se tenir, mystère. Je découvris bien vite que j'avais raison, car je reconnus le visage de Seth ! Un charmant jeune homme que j'ai rencontré il y a quelques semaines. & qu'elle rencontre ! J'ai vite découvert qu'il possédait le pouvoir inverse au mien, celui donc de contrôler le feu, & n'avais pas put m'empêcher d'aller lui montrer le mien. Je ne suis pas une peste, j'aime bien enquiquiner les gens, tout simplement. Qui aime bien châtie bien !

Je me plaçai juste derrière lui, ajustant comme il se doit mes lunettes de soleil pour rester "incognito" & attendit que ce soit son tour pour m'amuser un peu. Il demanda une boisson fraiche au marchand. Ce dernier alla la chercher dans son frigidaire, & juste quand Seth la pris en main, je mis mon plan en exécution. Le liquide dans la cannette se réduisit au statut d'énorme glaçon. Il devinerait tout de suite qui était derrière ce tour de passe-passe mais cela ne m'importait guère. En fait, c'était exactement ce que je voulais. Au moment où il porta la cannette à ses lèvres, je ne pus m'empêcher de réprimer un gloussement derrière ma main.

Joyce C. Portland & Seth Johnson

En cette belle journée, la chaleur régnait sur la ville New Yorkaise. Elle étouffait les rues et faisait suffoquer ses habitants. Seth avait eu l'envie de se promener dans la ville de ses rêves, une ville qu'il adorait plus que tout, mais la chaleur eut raison de son petit voyage, et au détour de Manhattan, il pénétra dans Central Park avec l'idée de se ressourcer, et surtout d'échapper au bouillonnement atmosphérique. Il pénétrâ dans le Parc, et il aurait dû s'en douter, il était plein de monde.

Partout, sur les pelouses, au bord du petit lac, s'étalaient des gens qui comme lui, avaient eu l'idée originale et lumineuse de venir profiter de la quiétude (désormais quelque peu dérangée) et de la fraicheur de ce Parc qui jouissait d'un nombre incalculable d'arbres au feuillage épais. Il avança dans le Parc, zigzaguant à travers les différentes personnes qui s'étaient retrouvées dans ce lieu magique.

Le don de Seth était de ce côté là assez contraignant lors de grosses chaleur. Alors certes, il était dans son élément, jamais surpris par la chaleur puisque son don était de pouvoir se transformer en être du feu, cette matière coulant dans ses veines à la suite d'un déréglement génétique.

Le problème c'est qu'il ne ressent une trop grosse chaleur seulement quand il combat. Ce trop plein de chaleur arrive aussi lorsque les températures sont trop élevés, du coup il doit constemment être sur ses gardes pour ne pas déclencher n'importe quoi. Il faut qu'il soit à tout prix vigilant dans ces circonstances là pour ne pas se trahir.
Cela lui montrait en revanche bien l'étendue des progrès qu'il avait encore à fournir. Il devait complétement maitriser son pouvoir, ne plus le subir. Subir, c'est ce qu'il faisait malheuresement encore lors de trop grosses températures.

Il n'était pas prêt à utiliser son don tous les jours. Cependant, il fallait noter que grâce à l'entrainement de Lloyd Irving, sa technique au combat s'était sensiblement améliorée depuis son séjour au Ranch, qu'il ne quittait plus. Il était désormais l'un des plus vieux du Ranch ...

Qu'il aurait aimé un peu plus de fraicheur. L'eau glacée par exemple ne lui faisait qu'un effet extrêmement limité : il ressentait une petite fraicheur, sans plus. C'était le revers de la médaille. Il ne connaissait plus le froid. A par quand ... Non, il laissa vagabonder ses pensées et se dirigea vers un marchand de glaces et de boissons. Il commandâ une canette de jus de fruit, puis la portâ à ses lèvres, quand soudain ... "Frrrrrrr ... Beng".

Le liquide à l'intérieur s'était solidifié et avait heurté la paroi de sa canette. Il jeta un coup d'oeil, la boisson était devenue glaçon ! Il avait tout de suite compris. Maugréant contre la personne qui était la cause de cela, il fit fondre le glaçon grâce à son don, puis se retournâ et toisâ la fille qui était à l'origine de cela :


- Encore toi ? Mais c'est pas possible !


Il se rapprochâ de la blonde qui se situait derrière lui, ne se trouvant plus qu'a une dizaine de mètres et siffla entre ses dents.


- Pas trés judicieux de faire usage de son pouvoir devant autant de personnes ...